L'Observatoire de l'Abitibi-Témiscamingue

< Les bulletinsTélécharger ce bulletin Janvier-février 2018

Immigration

Terre d'accueil

— Mariella Collini

L’immigration a joué un rôle clé dans le développement de l’Abitibi-Témiscamingue. Bien qu’aujourd’hui, la population immigrante ait un poids démographique peu élevé dans l’ensemble de la population régionale, elle représente l’une des solutions évoquées pour répondre aux besoins grandissants de main-d’oeuvre. Coup d’œil sur les personnes immigrantes admises au Québec au cours des dix dernières années et qui ont choisi de vivre en Abitibi-Témiscamingue.

 




Selon le ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion (MIDI), parmi les 259 305 personnes nées à l’étranger admises au Québec entre 2012 et 2016, 661 d’entre elles ont déclaré avoir l’intention de venir s’installer en Abitibi-Témiscamingue. Ainsi, avec à peine 0,3 % des immigrants accueillis en sol québécois qui ont manifesté le projet de s’établir dans la région, on peut affirmer que l’attrait pour la région demeure relativement faible. Cela dit, en comparaison avec la période 2007-2011, les personnes immigrantes semblent plus nombreuses qu’auparavant à envisager la région comme future terre d’accueil, puisque c’était alors le cas de 341 personnes immigrantes.

RÉGION DE RÉSIDENCE
Avec 58 % des personnes immigrantes accueillies au Québec entre 2006 et 2015 et présentes en 2017, la région de Montréal est de loin le principal pôle d’immigration. Ensuite, 21 % des nouveaux arrivants rési-dent dans les régions de Laval, la Capitale-Nationale et l’agglomération de Longueuil, alors qu’une autre part de 20 %, dans les régions intermédiaires. Environ, 3 572 per-sonnes immigrantes ont fait le choix de vivre dans l’une des régions ressources (1 %). À elle seule, l’Abitibi-Témiscamingue est la région de résidence de 885 personnes immigrantes, ce qui ne représente que 0,2 % de l’immigration récente au Québec.

Répartition des personnes immigrantes admises entre 2006 et 2015 et toujours présentes en 2017 dans la région
> selon les MRC

 

Nombre

Part

Abitibi

84

9,5 %

Abitibi-Ouest

58

6,6 %

La Vallée-de-l’Or

361

40,8 %

Rouyn-Noranda

333

37,6 %

Témiscamingue

49

5,5 %

Région

885

100,0 %


Le profil à leur arrivée
Parmi les personnes immigrées accueillies en sol québécois depuis 2006 et qui résident dans la région en 2017, on compte plus d’hommes que de femmes. Au moment de leur arrivée, 79 % avaient moins de 35 ans et autant connaissaient déjà le français. Près de 40 % d’entre eux âgés de 15 ans et plus possédaient 17 années de scolarité et plus. Près de la moitié des immigrants provenaient de la France, du Maroc, de l’Algérie, du Cameroun et de la Côte d’Ivoire.

Les personnes immigrantes ayant choisi l’Abitibi-Témiscamingue au cours de la dernière décennie sont généralement plus jeunes, proportionnellement plus nombreuses à être de sexe masculin, à connaître le français, à être plus scolarisées (17 années et plus) ainsi qu’à vouloir intégrer le marché du travail (83,5 %) que le profil de celles établies au Québec.

La majorité des nouveaux arrivants (60 %) établis dans la région ont été admis dans la catégorie de l’immigration économique, soit en fonction de leurs caractéristiques professionnelles et de leurs compétences (travailleurs qualifiés) ou encore, de leur capacité à contribuer à l’économie (entrepreneurs et investisseurs). Ensuite, 38 % appartenaient à la catégorie du regroupement familial, c’est-à-dire en vue de rejoindre un membre de la famille. Enfin, les autres détenaient un statut autre.

L’IMMIGRATION TEMPORAIRE

L’immigration permanente n’inclut pas les immigrants temporaires ainsi que les étudiants étrangers. Selon de récentes données diffusées par le MIDI, des données régionalisées sont disponibles pour le Programme de travailleurs étrangers (PTET) et le Programme de mobilité internationale (PMI). Toutefois, elles ne le sont pas pour le programme Étudiants internationaux (ÉI).

Plus particulièrement, le PTET a pour cible de permettre aux employeurs d’embaucher des travailleurs étrangers en vue de remédier aux pénuries temporaires de main-d’œuvre et de compétences. Les travailleurs agricoles font notamment partie de ce programme.

À la lumière des données, à l’image de l’immigration permanente, l’Abitibi-Témiscamingue accueille, en proportion, très peu d’immigrants temporaires. En 2015, ce programme compte 20 titulaires d’au moins un permis de travail signé, soit 0,2 % de ceux du Québec. Sur une plus longue période, le nombre moyen de titulaires dans la région se chiffrait à 16, pour  la période 2005 à 2009 (0,1 %) et à 23, pour la période 2010 à 2014 (0,2 %). 

> En octobre dernier, Statistique Canada a diffusé les données de recensement 2016 sur l’immigration. L’Observatoire de l’Abitibi-Témiscamingue planifie la réali-sation d’un portrait de l’immigration au cours de l’année 2018.

Sources : 

Ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion, Présence en 2017 des immigrants admis au Québec de 2006 à 2015, 2017 et Portraits statistiques de l’immigration permanente au Québec selon les catégories d’’immigration et quelques composantes 2012-2016, 2017.

Ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion (MIDI), Portraits statistiques de l’immigration temporaire au Québec 2005-2015, juillet 2017.



M'inscrire