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Communications
Connecter le territoire
L’accès à Internet haute vitesse et à un réseau cellulaire de qualité est devenu en quelques années un enjeu incontournable du développement territorial1. Alors que l’Abitibi-Témiscamingue accuse un certain retard en ce qui concerne le taux de branchement Internet, saura-t-elle tirer son épingle du jeu?
Une région branchée?
Selon une enquête NETendances 20202, le taux de branchement en Abitibi-Témiscamingue s’établit à 87 %, comparativement à 94 % à l’échelle provinciale, positionnant la région à l’avant-dernier rang. Le téléphone intelligent est devenu l’outil principal de communication dans la région pour près de 4 adultes sur 5 (79 %) en 2020, dépassant maintenant le nombre de propriétaires d’ordinateur (71 %).
Toutefois, ces données ne permettent pas de qualifier la rapidité de la connexion Internet ou encore l’extension du réseau cellulaire. L’accès à une connexion Internet de qualité a pris toute son importance au cours des deux dernières années, alors que la pandémie de COVID-19 a obligé plusieurs travailleurs et étudiants à opter pour le travail et l’apprentissage à distance. Plusieurs secteurs ruraux ont témoigné de leurs difficultés d’accès à une connexion Internet haute vitesse qui réponde aux standards établis, évoquant au passage l’importance d’un accès de qualité pour l’occupation du territoire, pour l’apprentissage scolaire des enfants, pour la vitalité économique des entreprises et pour briser l’isolement3.
Des disparités par MRC
Des initiatives en cours devraient permettre d’améliorer l’accès à l’Internet. En 2020, on estimait à 13 300 le nombre de foyers de la région qui n’avaient toujours pas accès à Internet haute vitesse. Vidéotron s’est engagée à connecter ces foyers en Abitibi-Témiscamingue et au Nord-du-Québec d’ici le 30 septembre 2022 dans le cadre de l’Opération haute vitesse Canada-Québec4. À la suite d’un inventaire mené en collaboration étroite avec les MRC, ce sont finalement 14 450 foyers et 944 commerces répartis dans 68 villes et municipalités, majoritairement en milieu rural, qui seront branchés au réseau.
Du côté de l’accessibilité au réseau cellulaire, l’organisme Gestion de l’inforoute régionale de l’Abitibi-Témiscamingue (GIRAT) a finalisé le projet Mobile A-T en ajoutant 32 sites cellulaires en Abitibi-Témiscamingue, incluant le secteur de la réserve faunique La Vérendrye. Selon l’organisme, le projet aura permis de joindre 95 % de la population5. L’extension du réseau cellulaire devrait favoriser la numérisation de l’économie régionale en réduisant l’effet de la distance sur la productivité et en stimulant l’innovation (industries minière, forestière, agricole et du transport), en plus de contribuer à la rétention et à l’attraction de ressources humaines dont la région a grand besoin pour assurer son développement.
Sources :
1. Côtes-Turpin, Casey, Développement du numérique en région périphérique, mémoire de maitrise, UQAT, 2021
2. ATN, Enquête NETendance 2020 – Portrait numérique des régions du Québec.
3. MRC d’Abitibi-Ouest, Communiqués (416 et 455).
4. Site Internet de Vidéotron.
5. Site Internet du GIRAT.