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Emploi et main-d'oeuvre
Pôle d'emploi régional
Statistique Canada a produit un ensemble de données expérimentales sur les statistiques du travail pour les régions économiques en mai 2022, avec une révision en mai 2023. Éclairage pour la région de travail de l’Abitibi-Témiscamingue.
En quoi diffèrent les données expérimentales récemment publiées de celles de l’Enquête sur la population active (EPA) utilisées mensuellement? Comme son nom l’indique, l’EPA dresse l’état de l’emploi dans les régions selon le lieu de résidence de la population alors que les nouvelles estimations illustrent l’état de l’emploi des régions selon le lieu où les gens travaillent. Ces données permettent ainsi d’analyser les pôles d’emploi sous l’angle de la production de biens et de services d’une région, et de suivre les mouvements de la main-d’œuvre salariée entre les centres d’emploi régionaux.
L’économie de l’Abitibi-Témiscamingue offrait 70 195 emplois en 2022, soit 1,6 % de tous les emplois offerts au Québec (1,8 % en 2012). Sur une période de 10 ans, la région a affiché ses volumes d’emploi les plus élevés en 2018 et 2019, pour accuser d’importantes pertes de l’ordre de 10 000 emplois en 2020. Depuis, on observe une augmentation en 2021 et 2022, sans pour autant atteindre les niveaux prépandémiques. Si le nombre d’emplois a augmenté de 9 % par rapport à 2020, le nombre d’heures totales travaillées a augmenté de 13 %. Ensemble, les régions ressources concentraient 377 700 emplois, soit 9 % de ceux du Québec. Les pôles d’emploi régionaux les plus importants sont Montréal (32 %), la Montérégie (16 %) et la Capitale-Nationale (16 %).
Quant au flux des personnes salariées entre les régions, l’Abitibi-Témiscamingue compte relativement plus de travailleuses et travailleurs sortant de la région que de personnes y entrant, en provenance du Québec ou d’ailleurs. En d’autres mots, l’Abitibi-Témiscamingue fournit plus de travailleuses et travailleurs qu’elle n’en reçoit. Ce statut de « fournisseur » de main-d’œuvre se maintient d’année en année, avec un flux sortant net qui a quadruplé en 2022 (-1 605) par rapport à 10 ans plus tôt (-385). Les régions de la Côte-Nord et du Nord-du-Québec enregistrent des flux entrants nets de l’ordre de 1 290 et 3 225.
Estimations des emplois, des heures travaillées et du flux régional net
> Abitibi-Témiscamingue, 2012 et 2017 à 2022
|
2012 |
2017 |
2018 |
2019 |
2020 |
2021 |
2022 |
Emplois totaux1 |
70 330 |
73 930 |
75 375 |
74 625 |
64 570 |
69 845 |
70 195 |
Heures travaillées2 |
121,8 M |
123,7 M |
128,1 M |
126,4 M |
104,8 M |
116,3 M |
118,4 M |
Flux régional net3 |
-385 |
-1 405 |
-1 595 |
-1 555 |
-1 325 |
-1 420 |
-1 605 |
Notes : 1. L’estimation du nombre total d’emplois inclut les emplois salariés et ceux occupés par des travailleurs autonomes. 2. Correspond au nombre total d’heures qu’un travailleur consacre à son travail, qu’il soit rémunéré ou non. Cela comprend les heures régulières et supplémentaires, les pauses, le temps de déplacement, la formation en milieu de travail. Cela exclut les jours fériés, les congés de maladie ou les grèves. 3. Les flux interrégionaux sont les déplacements des travailleurs entre leur région de résidence et leur région de travail à l’intérieur du Canada.
Sources : Statistique Canada, Tableau 36-10-0675-01 : Statistiques du travail conformes au Système des comptes économiques provinciaux et territoriaux, selon les régions économiques et la catégorie d’emploi et Statistiques régionales du travail et mouvements interrégionaux des salariés au Canada, 2001 à 2021, 2023.