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Santé , Transport
Les victimes de la route
En 2018, selon les données de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ), 545 accidents de la route ont causé des blessures soit légères, graves ou mortelles à 749 victimes. À partir des données de l’Infocentre de santé publique du Québec, jetons un regard approfondi sur l’évolution des hospitalisations et des décès imputables aux accidents de la route.
Tous les traumatismes routiers, ou plus communément les accidents de la route, n’entraînent pas forcément de dommages corporels. Dans cet article, les traumatismes routiers impliquent des dommages corporels, soit des blessures nécessitant un court séjour en centre hospitalier qui exclut une visite à l’urgence, ou la mortalité. Ces victimes peuvent être les occupants – conducteur et passagers – d’un véhicule, d’une motocyclette, d’un vélo ou encore, les piétons impliqués lors d’une collision ou d’un incident survenu sur la voie publique. Les victimes d’accidents de motoneiges et de véhicules tout terrain (VTT) sont exclues. Les hospitalisations ou les décès causés par un accident de la route sont comptabilisés selon le lieu de résidence de la victime, et non le lieu de l’accident.
LES HOSPITALISATIONS
À l’instar du Québec, une baisse du taux d’hospitalisation attribuable à un traumatisme routier au cours des trente dernières années est observée en Abitibi-Témiscamingue.
Pour la période 2014-2015 à 2018-2019, le taux annuel moyen d’hospitalisation de la région est de 5 pour 10 000 personnes, ce qui est significativement supérieur à celui du reste du Québec, de 4 pour 10 000.
79 hospitalisations annuellement, en moyenne, en raison d’accidents de la route pour la population régionale
L’Abitibi-Témiscamingue compte parmi les douze régions qui ont un taux d’hospitalisation significativement supérieur à celui du reste du Québec. De plus, à l’exception de la MRC d’Abitibi-Ouest, toutes les MRC de la région comptent proportionnellement plus d’hospitalisations par rapport au reste de la province.
Taux annuel moyen d’hospitalisation en courte durée pour traumatismes routiers
> MRC de l’Abitibi-Témiscamingue et le Québec, 2014-2015 à 2018-2019
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Taux annuel moyen pour 10 000 personnes |
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Abitibi |
7 |
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Abitibi-Ouest |
5 |
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La Vallée-de-l’Or |
5 |
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Rouyn-Noranda |
5 |
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Témiscamingue |
7 |
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Région |
5 |
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Ensemble du Québec |
4 |
Parmi les victimes de la route résidant dans la région et qui ont été hospitalisées, les adultes et jeunes adultes (15-24 ans), dont ceux âgés de 20 à 24 ans, sont particulièrement touchés avec un taux de 12 hospitalisations par 10 000. Aussi, les taux d’hospitalisation demeurent près de deux fois plus élevés chez les hommes (7) que chez les femmes (4), et ce, pratiquement pour tous les groupes d’âge (sauf les 0-9 ans et les 65 ans et plus).
Dans la région, des 79 hospitalisations, en moyenne, chaque année, environ 68 % sont des occupants d’un véhicule, 19 % des motocyclistes, 9 % des piétons et 2 % des cyclistes. Deux pour cent demeurent un mode de transport inconnu.
LES DÉCÈS
À l’image du taux d’hospitalisations, le taux de mortalité par traumatismes routiers tend à diminuer de manière constante au Québec ainsi qu’en Abitibi-Témiscamingue.
15 décès annuellement imputables à des traumatismes routiers dans la population régionale de 2012 à 2016
Si on s’attarde spécifiquement à la période de 2012 à 2016, il s’agit de 10 décès par 100 000 personnes dans la région, en comparaison à 5 pour le Québec. L’ Abitibi-Témiscamingue compte ainsi deux fois plus de décès imputables à des accidents routiers que le Québec et se classe ainsi au deuxième rang des régions administratives.
Des 77 personnes décédées à la suite d’un accident routier dans la région de 2012 à 2016, une majorité était des hommes (62 %). Le lieu de résidence des victimes d’accidents mortels se répartissait comme suit : 29 % en Abitibi, 22 % dans La Vallée-de-l’Or, 19 % en Abitibi-Ouest, 16 % à Rouyn-Noranda et 14 % au Témiscamingue.
Source : Beaulé, Guillaume, Les traumatismes routiers en Abitibi-Témiscamingue : hospitalisations et décès, Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Abitibi-Témiscamingue, 2020.