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Personnes aînées

Se loger en résidence

— Valérie Shaffer

La population régionale vieillit et les aînés sont de plus en plus nombreux à habiter dans des résidences pour personnes âgées. C’est le cas de 2 172 d’entre eux en 2018, soit une augmentation de près de 24 % par rapport à 2014. À l’approche de la Journée nationale des aînés le 1^er octobre, jetons la lumière sur cette tendance qui prend de l’ampleur. 

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Depuis 2009, la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) réalise l’Enquête sur les résidences pour personnes âgées.

UNE TENDANCE EN CROISSANCE
En 2018, l'Enquête recense 2 051 places réparties dans 28 résidences. Ces données incluent les places standards (moins d’une heure et demie de soins par jour) et les places avec soins assidus (au moins une heure et demie de soins par jour). Par rapport à 2014, l’agglomération de recensement (AR) de Rouyn-Noranda a enregistré une forte augmentation (+88 %). Les AR d’Amos et de Val-d’Or ont connu une légère hausse respective de 5 % et de 2 %, tandis que la région rurale se démarque avec une diminution du nombre de places de 2 %.

Méthode d’enquête

Les résidences incluses dans l’enquête doivent :
• Avoir au moins une unité non subventionnée et avoir ouvert leurs portes depuis au moins un an.
• Offrir des unités locatives.
• Compter au moins dix unités locatives.
• Offrir sur place un service de repas.
• Ne pas admettre uniquement des résidents requérant des soins de longue durée ou des soins assidus complexes.
• Compter au moins 50 % de locataires âgés de 65 ans ou plus.

Le taux d’inoccupation est en diminution, un phénomène observable ici comme dans le reste de la province. En 2018, dans la région, il est de 5,6 % pour les places standards et de 3,5 % pour les places avec soins assidus, comparativement à 10 % et 4,9 % en 2014. Dans la province, les taux d’inoccupation sont de 6,9 % pour les places standards et de 4,2 % pour les places avec soins assidus.

Le taux d’attraction est en légère baisse à l’échelle provinciale, se situant à 17,9 % en 2018, par rapport à 18,5 % en 2014. Ce taux est le rapport entre le nombre de résidents d’un centre urbain recensés dans l’enquête et le nombre estimatif de personnes âgées de 75 ans et plus dans la population de ce même centre, multiplié par 100. La donnée régionale n’est pas disponible.

La région compte 15 résidences de 10 à 49 places, 4 de 50 à 89 places et 9 de 90 places et plus. La taille médiane régionale des immeubles est de 35 places. La moyenne québécoise s’établit à 53 places.

Caractéristiques des résidences pour personnes âgées
> Agglomérations de recensement (AR), région et ensemble du Québec, 2018

	Nombre de places	Taux d’inoccupation global	Nombre de résidences	Nombre de résidents	Loyer moyen des places standards
AR d’Amos	292	3,8 %	5	318	1 800 $
AR de Rouyn-Noranda	684	5,0 %	6	740	2 018 $
AR de Val-d’Or	667	6,0 %	6	707	1 939 $
Région rurale	408	6,6 %	11	407	1 522 $
Région	2 051	5,5 %	28	2 172	1 865 $
Ensemble du Québec	118 682	6,5 %	1 268	123 792	1 729 $

 

COMBIEN ÇA COÛTE?
En 2018, le loyer moyen des places standards est de 1 865 $ (1 596 $ en 2014). C’est en région rurale que le loyer est le plus faible, à 1 522 $ et dans l’AR de Rouyn-Noranda qu’il est le plus élevé, à 2 018 $. Il en coûte plus cher ici pour se loger, alors que le loyer moyen dans la province est de 1 729 $.

Les données régionales des places recevant des soins assidus ne sont pas disponibles. Dans la province, le montant moyen est de 3 180 $. À l’image de la province, on peut supposer que les loyers de ce type de places dans la région sont plus élevés que les places standards, en raison des frais liés aux ressources humaines qui offrent des soins.

TENDANCE À SUIVRE
Selon la SCHL, on peut s’attendre à ce que l’arrivée prochaine des premiers baby-boomers dans le groupe d’âge « 75 ans et plus » (âge moyen d’entrée en résidence) ait une incidence positive sur la demande.

Source : Société canadienne d’hypothèques et de logement, Rapports sur les résidences pour personnes âgées, 2014 et 2018.