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Famille et enfance
Plus de huit bébés sur dix naissent hors mariage
— Mariella Collini
Reflet de profonds changements dans le domaine de la constitution de la famille (recul du nombre de mariages, unions célébrées plus tardivement, augmentation des unions libres, des divorces, des familles monoparentales et recomposées, etc.), la proportion de naissances survenues hors mariage s’est accrue tout au long des quarante dernières années. L’Abitibi-Témiscamingue n’y échappe pas, loin de là ! À ce chapitre, elle se positionne au 6e rang des régions ayant la plus forte proportion d’enfants nés hors mariage.
En 2016, 83 % des nouveau-nés en Abitibi-Témiscamingue étaient conçus et sont nés de parents non mariés. En 1976, ils n’étaient que 14,5 % dans ce cas. En 1991, cette proportion dépassait 50 %, en 2001, 73 % et encore dix ans plus tard, elle fracassait la barre de 80 % (voir graphique). Ces enfants nés hors mariage peuvent naître d’un couple vivant en union libre ou d’une mère ne vivant pas en couple, peu importe si le père est identifié ou non. Les parents unis légalement par union civile sont inclus parmi les couples mariés.
À l’échelle québécoise, la majorité des régions enregistrent des taux supérieurs à 70%, et huit régions affichent même des taux supérieurs à 80 %. La proportion la plus élevée de naissances hors mariage est enregistrée dans la région du Bas-Saint-Laurent (87 %), avec pratiquement neuf nouveau-nés sur dix. À l’inverse, les régions de Montréal et de Laval se distinguent par un taux relativement stable depuis les années 1990 et par ailleurs beaucoup plus faible que celui des autres régions, avec un peu moins de 40 % de naissances issues de parents non mariés. Au Québec, quelque 63 % des enfants sont nés hors mariage en 2016.
Pourcentage de naissances hors mariages
> Abitibi-Témiscamingue, 1976 à 2014
Source : Institut de la statistique du Québec.
Légèrement plus de nouveau-nés
> Selon les données provisoires de 2016, 1 667 nouveau-nés ont vu le jour au cours de 2016 dans la région, représentant une hausse de 4 % par rapport à l’année précédente (+59 naissances). Cette légère augmentation suit une année de repli (-92; -5 %). En fait, au cours des dernières années, le nombre de naissances a évolué par vagues, fluctuant entre 1 600 et 1 700 naissances par année. À l’échelle québécoise, on estime que 86 400 enfants sont nés en 2016, un nombre à peu près semblable à celui enregistré en 2015 (86 800).
> En 2016, la région affiche un indice de fécondité provisoire de 1,92 enfant par femme, alors qu’il se situe à 1,59 au Québec. Depuis 2011, l’indice a surpassé 1,9 enfant par femme à quatre occasions. Cet indice place actuellement la région au deuxième rang provincial, après le Nord-du-Québec. L’augmentation de l’indice par rapport à 2015 est le résultat d’une forte augmentation du taux de fécondité dans la région chez les femmes âgées de 25 à 29 ans, suivi de celles des femmes dans la trentaine. Enfin, l’âge moyen de la mère au premier enfant est de 28,5 ans.
Source : Institut de la statistique du Québec.