L'Observatoire de l'Abitibi-Témiscamingue

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Rétrospective 2017

La fin de l'année 2017 et le passage à 2018 sont l'occasion de nous rappeler quelques faits mis en lumière par l’Observatoire au cours des douze derniers mois. Certains nous font sourire et dénotent certaines de nos particularités régionales alors que d’autres, malheureusement, doivent nous préoccuper et nous interpeller.




Faits encourageants

> Des jeunes plus nombreux à rester et à revenir
Les jeunes sont proportionnellement plus nombreux à rester en Abitibi-Témiscamingue de 16 à 23 ans et par ricochet, leur propension à quitter la région est beaucoup moins intense qu’auparavant (migrants totaux). Par ailleurs, le taux de retour des jeunes migrants à l'âge de 23 ans est continuellement à la hausse. D’ailleurs, avec les régions de Montréal, de la Capitale-Nationale et du Nord-du-Québec, l’Abitibi-Témiscamingue se démarquent quant à la proportion de jeunes de retour dans leur région d’origine à l’âge de 23 ans.

> Un salaire horaire moyen à temps plein qui ne fait pas rougir
L’Enquête sur les postes vacants et les salaires (EPVS) nous révélait que les salariés à temps plein de l’Abitibi- Témiscamingue se positionnent au deuxième rang provincial après Montréal quant au salaire horaire moyen gagné, avec 25,85 $. Le salaire horaire moyen versé à l’ensemble des salariés québécois étant de 25,55 $.

> Un marché du travail ouvert aux jeunes
Sur une période de 20 ans, le taux d’emploi des jeunes de la région a progressé de 20 points de pourcentage, passant de 47,4 % en 1996 à 67,7 % en 2016. Il s’agit de la deuxième meilleure marque des 20 dernières années, suivant 2013, avec 69,1 % et précédant celle de 2011, de 67,2 %. L’Abitibi-Témiscamingue affiche pour cette strate de la population un taux d’emploi nettement supérieur à la moyenne québécoise, qui est de 58,8 % en 2016.

> Des touristes satisfaits
Un sondage post-séjour du dernier voyage estival en sol témiscabitibien révélait qu’à 98 %, le séjour des visiteurs en Abitibi-Témiscamingue a rejoint ou surpassé leurs attentes. Du coup, 84 % des personnes répondantes recommanderaient la destination à leur entourage.

> La musique québécoise a la cote ici
En Abitibi-Témiscamingue, parmi la population de 15 ans et plus ayant écouté de la musique, une personne sur quatre (25 %) affirme surtout écouter de la musique d’artistes québécois, préférence musicale plus significative ici que dans l’ensemble du Québec (15 %).

Faits préoccupants

> La région pèse de moins en moins lourd au sein du Québec
En 2016, la population de l’Abitibi- Témiscamingue représente 1,8 % de l’ensemble du Québec, comparativement à 1,9 % en 2006. Rappelons qu’en 1996, il y a 20 ans, le poids démographique de la région était de 2,2 %.

> Alors que l’on parle de recrutement de la main-d’œuvre…
Le tiers des établissements de l'Abitibi-Témiscamingue n’ont pas de stratégie ou de mesure spécifique ou particulière pour remédier aux difficultés de recrutement. Parmi les employeurs qui en ont adopté une, la mise en place de mesures d’embauche s’est avérée la plus répandue, suivie par l’augmentation des salaires et l’amélioration des avantages sociaux, de même que l’implantation de mesures de conciliation travail-famille. À ce chapitre, il semble exister une certaine disparité de l’offre relative aux mesures de conciliation travail et famille offerte aux travailleuses et aux travailleurs. Ainsi, plus d’un parent sur cinq ont affirmé n’avoir accès à aucune mesure au sein de leur milieu de travail.

> Et du côté de la relève entrepreneuriale…
La perspective d’avenir des PME à la suite du départ du propriétaire-dirigeant a été abordée dans le cadre de l’Enquête sur le recrutement, l’emploi et les besoins de for­mation dans la région. Plus du tiers des répondants (38 %) ne savaient pas ce qu’il adviendrait de l’entreprise au départ de la direction ou du propriétaire.

> Des revenus en perte de vitesse
Bien que l’Abitibi-Témiscamingue profite d’un revenu disponible par habitant parmi les plus élevés (5e rang), fixé à 27 118 $, ce dernier a progressé moins rapidement (2,2 %) dans la région qu’au Québec (2,4 %) entre 2011 et 2015.

> Une diminution plus marquée ici qu’ailleurs de nos exploitations agricoles
Avec une diminution de 13 % des exploitations agricoles depuis 2011, l’Abitibi-Témiscamingue comptait 580 fermes en 2016. Cela signifie qu’il y avait 85 fermes de moins que 5 ans plus tôt. La décroissance est généralisée à toutes les MRC de la région, avec des variations allant de -11 % au Témiscamingue à -18 % en Abitibi-Ouest. En comparaison, la baisse des exploitations agricoles au Québec est de 2 %. Le recul enregistré dans la région (-13 %) est par ailleurs le plus élevé de toutes les régions du Québec.

> Davantage d’aînés en difficulté financière
Le taux de faible revenu des personnes aînées a légèrement augmenté, passant de 21,8 % en 2005 à 23,1 % en 2015. Il s’agit d’un taux de faible revenu nettement supérieur au taux provincial (18,7 %). Si 27,2 % des femmes aînées de la région vivaient dans un contexte de faible revenu, le pendant masculin était de 18,9 %.

> La route et l’alcool ne fait pas bon ménage, et pourtant…
L’Abitibi-Témiscamingue détient un taux élevé d’infractions liées à la conduite en état d’ébriété, avec 263. La région suit le Nord-du-Québec (1 672) et précède la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine (239). Au Québec, ce taux est de 157.



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